Au Mali le rapport gouvernant/gouverné est essentiellement un rapport de prédation dans lequel ceux qui arrivent à accéder au rang de gouvernants vivent dans l’opulence et en vase clos. Leur train de vie est en décalage complet par rapport au mode de vie de la majorité impuissante.
Depuis environ 25 ans ils se succèdent au pouvoir au rythme d’élections et de remaniements ministériels, promettent monts et merveilles mais une chose reste constante; c’est la misère des maliens ! La masse ! L’écrasante majorité de ce pays. Les petites gens. Les femmes. Les jeunes. Les paysans… Ils ne sauraient détourner l’argent public ne serait-ce qu’un centime de nos francs car même ce privilège leur est interdit. Ils ne sauraient extraire leurs enfants de cette misère. Les études à l’extérieur sont aussi, pour l’essentiel, réservées aux gosses des gouvernants prédateurs. Ils sont malades ? Qu’ils crèvent chez eux ou dans nos hôpitaux insalubres et mal équipés. Les gouvernants n’en ont que faire, eux se soignent dans les hôpitaux occidentaux au frais du contribuable malien. Ces prédateurs et leurs proches font les magasins sur les Champs-Élysées pendant que 4 millions de maliens sont dans la famine.
Et pour finir ils nous expliquent que ce pays est pauvre, qu’il a besoin de financements, de grands projets, de technocrates; que tous nos problèmes viennent des princes du jour et qu’avec eux tout irait pour le mieux sans faire un réel bilan de leurs impacts quand eux aussi furent princes.
Ces gouvernants prédateurs sont les ennemis de l’intérieur du Mali et de ses enfants. Ils ne se sont pas montrés à la hauteur des tâches qui leur ont été confiées. Ils ont manqué d’exemplarité et de transparence. Leur patriotisme n’existe que dans les paroles. Ils ont la main sale les rendant ainsi incapables de lutter contre les maux susmentionnés notamment la corruption.
Les enjeux de ces élections c’est d’abord une lutte implacable contre la corruption sous toutes ces formes, un renforcement de la justice entre les maliens de quelque bord qu’ils soient, une égalité des chances pour tous, la culture du résultat et de la redevabilité pour les responsables publics. Les programmes viennent ensuite. En effet le programme parfait dans les mains de la mauvaise personne ne servirait à rien.
Vous chers maliens ayant la chance d’avoir une carte d’électeur ayez ces quelques mots (et maux) en tête quand vous serez dans l’isoloir. Le choix vous appartient.
Vive le Mali.