S’attaquer au problème de fond est la meilleure défense des institutions et de la stabilité du pays. Le déni de la mauvaise gouvernance et le fétichisme institutionnel des défenseurs du régime déplaceront au mieux l’explosion de la cocotte minute, ils l’accélèreront au pire.
Des décisions fortes et audacieuses en rupture avec la gouvernance des sept dernières années voilà ce qu’il reste au président IBK après qu’il ait lui-même reconnu la légitimité des revendications des maliens mécontents de son bilan. Imprimer, à l’action publique, une nouvelle trajectoire vertueuse orientée vers des résultats s’impose dans les circonstances actuelles.
Nul ne sait où sera notre pays dans les trois ans à venir si le statu quo était maintenu. Se fier aux flatteurs qui occultent la triste réalité du pays au nom de leur intérêt personnel serait aussi dangereux que de se laisser aveugler par l’orgueil ou la rancoeur vis-à-vis de ses collaborateurs d’hier passés du côté des maliens aspirant à une meilleure gouvernance, gage du bien-être général.
Si on a de l’ambition pour notre pays on ne peut qu’être déçu par le manque d’ambition et de résultats de ceux ayant eu la chance de le diriger ces dernières années.
La demande de démission du président ne devrait pas être une distraction qui nous détournerait des problèmes réels nous accablant depuis trop d’années. Toute solution visant à étouffer les contestations (partage de gâteau, surenchère de part et d’autre, pari sur nos divisions) nous reviendrait comme un boomerang dans les mois et années à venir.